Le titre du corpus, Sols inapparents, emprunté au poète Gilles Cyr, s’est imposé, vu notre angle d’insouciance au regard des planchers d’églises et basiliques qui par leur séduction architecturale, sculpturale et décorative, tirent l’œil vers le haut !
A côtoyer églises et basiliques en Italie, les planchers de marbre ont accaparé mon attention. Mes premiers clichés révélaient surtout leur aspect décoratif mais pour étudier ces planchers, j’ai dû les regarder de près et en détail, j’ai pris des libertés dans leurs captions, les angles de point de vue de la caméra reliés aux motifs géométriques des planchers m’amenaient à voir l’espace comme une perspective, un plan illusionniste. Rainures, transparences, couleurs, motifs géométriques, toutes anomalies créées par l’usure du temps, contribuaient à construire mes images. L’intention ne visait plus un répertoire, les planchers mêmes devenaient les matrices de mes explorations.
- Stéphane La Rue
Stéphane La Rue se consacre à une investigation méthodique des phénomènes visuels liés à la couleur et à la lumière. Les formes appliquées ou dessinées sur la surface avec un minimum d’interventions apparaissent ordonnées ou savamment désarticulées et entretiennent toujours une relation étroite avec le plan pictural. Dans ses oeuvres, la clarté de la matière s’affirme comme un substitut de la pureté de la forme prônée par le modernisme. L’artiste fait la sourde oreille aux limites tracées par la spécificité des arts. Il sculpte le support, retrace et dépeint ses pourtours.
Les oeuvres de Stéphane La Rue ont été présentées dans plusieurs expositions individuelles au Canada, notamment au Musée d’art contemporain de Montréal, à la Galerie Roger Bellemare / Christian Lambert et à la Art Gallery of York University, à Toronto, ainsi qu’à la Galerie de l’UQAM, à Montréal ; au Musée national des beaux-arts du Québec et à la Fondation Molinari. Finalement, le travail fut montré à la Trépanier Baer Gallery, à Calgary et à Diaz Contemporary, à Toronto Il a participé à plusieurs expositions collectives, notamment à New York, Lyon et Istanbul. Il a participé à la Triennale québécoise en 2011 ainsi qu’à la Biennale canadienne en 2014. Ses oeuvres font partie de plusieurs collections publiques, privées et d’entreprises au Canada et au États-Unis.
Sols inapparents (Basilica Sant'Andrea della Valle 2), 2018-2020
Stéphane La Rue
Impression jet d'encre sur papier Hahnemule Museum Etching, montée sur pannneau de bois
25,4 x 20,3 cm
Édition de 3 exemplaires et 1 épreuve d'artiste
Prix de départ : 800 $
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