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La surconsommation, l’obsolescence programmée, les produits à usage unique et le gaspillage alimentaire ont pour effet d’encombrer d’objets et de résidus nos espaces de vie quotidiens. Ce véritable déferlement est devenu un problème à échelle mondiale, et va jusqu’à affecter de nombreux écosystèmes. Face à cette accumulation d’objets dans les maisons, les dépotoirs, les espaces publics et la nature nous adoptons une étrange attitude de déni qui trahit le caractère schizophrénique de la société de consommation. Préoccupée par cette aliénation, je revois depuis un moment notre relation avec ces objets, qui sont habituellement noyés dans le bruit visuel de nos paysages quotidiens. Je m’affaire à déplacer la perception que nous avons de ceux-ci en les extrayant de leur réalité maussade pour les mettre en scène dans des mondes fantasmés. Je profiterai donc de cette période d’anxiété généralisée pour continuer à développer cette démarche riche en possibilités.

Depuis le 13 mars, soit le début du confinement, je récolte des objets de peu de valeurs, déchets domestiques, objets de seconde main,  qui deviennent les matrices de mes sculptures de plâtre. Bien que le sens premier de ces objets sera d’emblée altéré par le procédé du moulage, un travail de mise en scène viendra les éloigner encore davantage de leur valeur littérale. En effet, ces sculptures servent à composer des photographies des natures mortes animistes. L’atelier est un précieux radeau pendant cette pandémie qui m’est d’une aide précieuse pour garder ma santé mentale et pour développer mes stratégies et dispositifs d’installation. Enfin, je photographierai les installations. Les clichés peuvent témoigner de mes œuvres comme d’une sorte de réalité parallèle, qui n’est pas sans rappeler la mise en scène de nos propres vies sur les réseaux sociaux.  

En glissant ainsi de l’ordinaire à l’extraordinaire, je proposerai une nouvelle lecture de ces objets communs et de notre rapport au précieux versus le banal. 
- Jacinthe Loranger

 

Soyez doux
Jacinthe Loranger

Impression jet d'encre
45,7 x 34,3 cm
Édition de 8 exemplaires


Prix de départ : 250 $
Le projet À l'épreuve est maintenant terminé. Merci de votre soutien!

 

 




Ma pratique s’articule autour de la sérigraphie et se déploie sous différentes formes telles l'installation, la fabrication d'objets et de collage. Mon parcours comporte plusieurs résidences d’artistes et de nombreuses expositions à travers le Canada Depuis les dernières années j’ai présenté plusieurs expositions en centres d’artistes dont à la Galerie B-312 (Montréal) 2017, chez Arprim (Montréal) 2017, Engramme (Québec) 2016 ainsi qu’au centre Bang à Chicoutimi 2019. J’ai participé également au projet d'art public Images rémanentes. Inaugurée en 2018, cette exposition permanente propose un parcours d’œuvres inédites dans la Ville de Moncton. J’ai complété une maîtrise en arts visuels à l’Université Concordia en Print Media, en 2017.